Nouvelle Zélande Canyoning Festival
Un festival de canyoning en Nouvelle Zélande
Au mois de février se déroulait le NZ (Nouvelle Zélande) Canyoning Festival dans ce beau pays du bout du monde. C'est la NZ Canyoning Association qui organisait l'évènement. Les places sont limitées mais pas cher, 80$ pour s'enregistrer en ligne. Il vaut mieux s'y prendre à l'avance. Le concept est simple : se retrouver pour faire du canyon ensemble et échanger sur notre passion commune. Le festival se déroulait sur trois jours.
La veille du festival, des exercices de secours se sont déroulés supervisés par LandSAR NZ, les services de recherche et secours officiels en Nouvelle Zélande, en partenariat avec la NZ Canyoning Association et la Christchurch Alpine Cliff Rescue team. Le premier jour, des ateliers ont été mis en place. Un de ces ateliers était intitulé ; marcher comme un ninja. On y perfectionnait les déplacements de cailloux en cailloux, ajoutant la touche ninja au geste. Puis tout le monde se retrouvait à la base canyon, au centre culturel d'Oxford, Canterbury, pour partager un repas. C'était l'occasion de retrouver les gens du milieu du canyoning présents en Nouvelle Zélande mais aussi d'autres venus exprès de l'étranger. Pour moi, c'était l'occasion de retrouver des têtes familières, certaines bien connues à Spéléo Canyon Ariège (SCA), et d'en rencontrer des nouvelles.
Le premier soir, face à un buffet de burgers à monter soi même, j'ai retrouvé Adrien Paris, qui habite maintenant en Nouvelle Zélande et avec qui on avait fait du canyoning quelques temps plus tôt ainsi que Gus Schiavon. Les deux ont été photographes canyoning à SCA et ce sont eux qui m'ont formé. Voilà un moment qu'on n'avait pas été réunis et c'était un plaisir de les retrouver ! George Yates était également présent, un ancien stagiaire de Rodolphe à SCA. Il possède maintenant sa boite en Ecosse, The Canyoning Company, avec qui il propose des séjours sportifs en Ariège. J'ai eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs reprises. D'autres anciens stagiaires et connaissances de Rod étaient là, j'ai pu faire la connaissance d'Andrew Humphrey, Usa Colorado, Toine Hountenbos, Abel Tasman NZ et Mike Barnett, Hawaii, Usa.
Le milieu du canyoning n'est pas si grand, l'activité est encore jeune, surtout en Nouvelle Zélande, on se retrouve facilement et c'était bien là le but de cette première soirée ; se retrouver autour d'une bière avec un burger en riant fort. Le lendemain, on partait en canyon, il fallait décider où. Ce fut difficile mais on arriva à se mettre d'accord sur Curtis Creek, dans Arthur's Pass. Côté V4A2III, avec une heure vingt de montée pour trois heures vingt de descente, il nous semblait approprier pour faire une sortie canyoning ensemble agréable et sportive.
On s'est retrouvés devant les fameuses Pie de Sheffield de bon matin. Enfin, de bon matin, y en a deux qui ont réussi à ne pas trouver le lieu de rendez vous et qui sont arrivés comme des fleurs une demi heure en retard. Notre équipe était composée d'Adrien, Gus, George, Mike, Camille la seule kiwi de l'expédition, Pitt un australien qui travaille dans une boite canyon à Queenstown, Laura la seule française de l'expédition et moi. La route pour rejoindre Arthur's Pass est superbe, elle dure presque deux heures, surtout avec un vieux van toyota. Arrivés sur place on a déposé la deuxième voiture à la sortie du canyon et on a commencé la marche d'approche sous un beau soleil dans la vallée d'Ottira. Des nuages gris s'accrochaient aux sommets lointains de la vallée.
On s'est retrouvés devant un grand pierrier assez raide. Pendant la montée, les nuages gris se sont regroupés et une petite pluie légère nous a surpris dans nos maillots de bain. Nous sommes arrivés trop haut par rapport à l'entrée du canyon et il fallut redescendre un peu.
On s'est équipés sous la pluie avant de commencer la descente à travers le bush néo-zélandais, une expérience en soi. On ne savait pas bien où était l'entrée du canyon mais il nous fallait descendre. On a a fini par y arriver et la descente a pu commencer, la pluie était passée, on pouvait apprécier l'aventure.
Le début du canyon était composé de cascades assez arrosées, George partait devant avec Pitt comme des fusées, équipant les obstacles. Je prenais des photos. On a descendu pas mal de rappels, avant de se retrouver face à la grande soixante.
Devant nous le paysage s'ouvrait sur le grand viaduc qui traverse Arthur's Pass. Le fond de la rivière était soixante mètres plus bas. La descente face au décor majestueux est indescriptible, on passe sous une puissante chute d'eau, et on descend en rappel sur la grande paroi en se disant que peu de gens viennent jusque là. Pendant un instant, plus rien ne compte que ce moment là. Le reste du monde a disparu et on peut être pleinement présent sur chaque geste et chaque seconde. Tout le monde s'est régalé sur ce beau passage.
On a suivi la rivière pour la traverser et rejoindre le viaduc. On a marché le long de la route pour rejoindre la deuxième voiture. La pluie a repris alors qu'on se changeait. On s'est dirigés vers Oxford, Gus présentait le film d'une expédition dont il avait fait partie, la projection avait lieu le soir même. On a partagé une bière en rigolant de notre aventure sous la pluie en maillots de bain.
C’était une belle aventure que de se retrouver ensemble à l’autre bout du monde pour ce canyon. Entre anciens stagiaires de SCA, on a pu profiter pleinement de nos compétences acquises en France et découvrir parmi les plus beaux canyons du monde ! On a pu échanger sur les différents projets qui se mettent en place et on a pu se retrouver autour d’une passion commune, pour un moment de joie et de rires sportifs. Alors si comme nous, vous rêvez de sortir des sentiers battus, je vous invite à contacter Rodolphe et à vous former avec lui.
Pour plus d'aventures en Nouvelle Zélande, jetez un œil sur mon blog personnel !
Une expédition indienne en Slovénie
La Slovénie avant l'expédition en Inde
On est partis avec Rod de Tarascon-sur-Ariège de bon matin direction la Slovénie. C'était là-bas qu'avait lieu la réunion préparatoire à l'expédition 2020 en Inde. On allait retrouver des canyoneurs du monde entier. Adrien Paris est un vidéaste français de renom, que vous connaissez peut être, vu qu'il a fait ses armes chez Spéléo Canyon Ariège. Il arrivait du Monténégro avec Julien Fichot, photographe canyon français, et Louis Rogissart, instructeur belge. Tous les trois avaient fait la saison d'été chez Adriatrek Canyon et remontaient en voiture depuis les Balkans. Olda Stos, une pointure du canyon en Europe de l'Est, d'origine tchèque, nous rejoignait pour le week end depuis Brno. Sa compagne Katka Hebka devait être présente mais suite à un problème médical elle n'a pas pu se joindre à nous. Un des coéquipiers d'Olda dans l'expédition 2018 à Chamjé Khola, l'italien Jari Triboldi, serait également présent avec sa copine Lia. Ils arrivaient de la Vallée d'Aoste. Un photographe canyon slovène viendrait lui aussi de Ljubljana la capitale, c'était Ziga Humar.
Yann Ouzoux, qui a participé à l'expédition Chamjé Khola 2011 aux côtés de Lionel et Rod, qui a longtemps travaillé en Ariège et qui est aujourd'hui président de l'association Himalayan Canyon Team, sera en direct depuis la Réunion, l'île cette fois, pour participer. Mais je vous avoue que celui qui nous intéressait le plus dans le camion en traversant la France dans sa longueur avant d'attaquer l'Italie, c'était Lionel Rias. Lionel, en plus d'être un excellent spéléo, avait travaillé pendant des années avec Rod dans le canyon du Chassezac et tous les deux avaient participé à l'expédition 2011 de Chamjé Khola, mais surtout, surtout, Lionel avait un appartement pour la nuit à Kobarid, Slovénie, et ça, ça valait tout l'or du monde.
Après 14 heures d'autoroute, on a retrouvé Lionel pour passer la nuit. Le lendemain, on est partis tous les trois faire un tour dans les Alpes Slovènes autour de Bovec avant de retrouver Adrien, Julien et Louis à Ljubljana. C'est le vendredi qu'on a rencontré l'équipe au grand complet, dans un gîte près de Bovec, pour la première réunion concernant l'expédition 2020. Il est question d'aller ouvrir le canyon de Khoksar en Inde, dans l'Himachal Pradesh, au début de l'Himalaya, après le fameux Rohtang Pass, dans la Vallée de Spiti. Une ouverture de canyon n'est pas une mince affaire. Il faut des renseignements sur le canyon lui-même, certes, son dénivelé, sa configuration mais aussi sur les alentours, les conditions météo, l'ensemble. Les réunions étaient un moyen de faire le point, sur les informations déjà collectées, et sur l'équipe. Parce que descendre un canyon où personne n'a été avant est aussi un travail d'équipe. Chacun dans l'équipe a des tâches précises, chacun a son rôle, et tous sont liés. Derrière ces noms qui ont fait déjà de grandes choses dans le monde du canyoning se trouve un être humain. Chacun se trouve seul face à soi-même dans ces conditions extrêmes et bon, c'est bien quand on affronte ses peurs d'être bien entouré.
Différentes réunions ont eu lieu pendant le séjour. L'équipe s'est formée ; Rod, Olda, Jari, Lionel et Yann assureront l'aspect technique dans le canyon, Adrien sera avec eux pour filmer l'aventure. Sur place, une équipe extérieure sera présente en cas de besoin d'intervention, avec Julien et Katka. Des locaux comme Monish Dave et Titli aideront aux préparatifs. Un hélicoptère a été mis à disposition de l'équipe. Les rôles de chacun ont été distribués pour préparer l'expédition, les aspects techniques ont été évoqués, le planning et l'organisation sur place, la logistique et la communication. Adrien et Julien ont présenté leur projet de film pour l'expédition. Adrien sera au cœur de l'action pour couvrir l’événement mais son projet est plus vaste et humain que de faire un simple film d'action. Un crowd founding va bientôt être ouvert d'ailleurs si vous voulez participer à l'aventure !
Pour lier l'équipe et pour se connaître en canyon, il a été question d'aller pratiquer tous ensemble. Le deuxième jour, on est allés dans le canyon de Kozjak. Il faut savoir que les Alpes Juliennes, en Slovénie, sont un endroit magnifique. Le cadre est superbe, de beaux massifs se dressent imposants autour de la rivière Soca, c'est un terrain de jeu superbe pour faire du canyoning. Kozjak, non loin de Kobarid, est un canyon assez court, très encaissé, taillé dans la roche, quotté V4A5II. L'équipe s'est retrouvé à l'entrée du canyon et tous se sont élancés dans cette grande faille. On a posé une corde uniquement à la fin, face à une cascade d'une vingtaine de mètres. Face à chaque obstacle dans le canyon, tout le monde sautait hop hop hop, c'était pas évident à suivre ! Une cascade ? On saute. Une autre ? Pareil. En sortant du canyon, il a été question d'aller s’entraîner au couper de corde près de la rivière aux eaux bleues turquoises.
Le jour suivant, on est allés faire un tour dans le canyon de Predelica, un peu plus long et technique. C'était une bonne occasion pour mettre en application les techniques développées par Himalayan Canyon Team dans leurs précédentes expéditions. Le début du canyon est superbe, ouvert sur les sommets en face, très minéral. On alterne toboggan et rappels, puis une longue progression horizontale, et la dernière partie se termine par une belle cascade de 45m. C'était intéressant de voir les techniques mises en place par l'équipe, de tester sur le terrain la théorie, de voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas.
Après ces quelques jours passés en bonne compagnie, on s'est séparés. Chacun est reparti à ses occupations, en attendant le prochain rendez-vous pour finaliser les préparatifs de cette expédition prometteuse ! Affaire à suivre...
Une journée découverte sportive au canyon de l'Artigue
L'Artigue, un canyon idéal pour la découverte sportive
Le canyon de l'Artigue est le grand frère des canyons de la vallée de Vicdessos. Il est le plus ludique et le plus riche en obstacles.
On commence la journée par un café, parce que sans café c'est pas pareil. L'accueil se fait au centre canyon de Niaux. Autour de la table dans le jardin, les participants se rencontrent. Rod détaille le programme de la journée. On commence par l'équipement individuel, chacun reçoit son matériel ; chaussettes, chaussures, combinaison néoprène, baudrier, casque. On fait un sac à dos avec le tout qu'on appelle une "tortue". On conditionne le pique-nique de chacun, on vérifie qu'on n'a rien oublié. On met tout dans le camion. C'est parti pour un court trajet en voiture jusqu'au parking de l'Artigue.
Du parking, la marche d'approche est superbe. Ça commence un peu raide puis ça s'ouvre sur le massif du Montcalm. En face de nous se dresse le pic d'Estat et le canyon éponyme. En pleine montagne, on gambade avec nos tortues sur le dos. C'est le début de l'aventure. On est au cœur des Pyrénées Ariégeoises, au milieu de nulle part. La civilisation s'éloigne petit à petit faisant place à la nature sauvage des sommets. On arrive derrière le cirque de Bassiès et son pic rouge. C'est "la salle de restaurant", le lieux du pique-nique, face aux montagnes. Déjà là, on a bien transpiré et on est heureux de manger un morceau.
Après un briefing complet sur la communication, le déplacement en canyon et les techniques de rappel et de saut, sachant que les sauts ne sont jamais obligatoires, on commence la descente. L'Artigue est un canyon progressif. La première partie, ouverte sur les sommets, permet d'admirer les environs tout en se mettant dans le bain de l'activité. Un premier petit saut, des toboggans courts, on se trempe dans l'eau, on y est. Les obstacles s’enchaînent, c'est sportif, on saute cinq mètres, on fait du rappel sec, du rappel dans la cascade, on passe le grand toboggan.
Déjà la configuration du canyon a changé, il devient plus encaissé, la végétation se fait plus rare, on sent qu'on touche au cœur de l'activité canyon. Dans un virage, le paysage apparaît, éblouissant. On comprend vite qu'il n'y a qu'un moyen d'accéder à cet endroit si particulier ; en pratiquant le canyoning. Alors qu'on en a déjà pris plein la vue, vient le grand saut, possible jusqu'à dix mètres. Montée d'adrénaline oblige, on ne saute pas de dix mètres tous les jours. C’est là où le canyoneur apprend que parfois il faut savoir renoncer à sauter l’obstacle.
On arrive à la grande cascade de vingt mètres ! Plusieurs options s'ouvrent, suivant le débit de l'eau ; soit on passe un grand rappel au sec avec comme décor cette énorme marmite d'eau turquoise encaissée entre des parois d'une couleur ocre-rougeâtre à vous couper le souffle, soit on passe sur la grande tyrolienne pour arriver directement au milieu de cette même marmite. Ça continue avec un saut de huit mètres, un dernier toboggan et on arrive au pied des cascades de l'Artigue, petite cerise sur le gâteau. L'affluent qui arrive du canyon d'Estat se déverse du haut de belles cascades où l'on se sent petit face à la puissance de l'eau. Après un dernier petit saut histoire d'être sûr qu'on ne regrette rien, on marche jusqu'au parking pour se changer.
Après une journée comme ça, rien ne vaut une bonne bière bien fraîche ! On en profite pour se retrouver autour de la table du jardin dans le centre de Niaux et parler de cette belle journée qu'on vient de passer. Chacun y va de sa petite histoire, de ce moment où il a vraiment adoré, de cet endroit où c'était si beau. Le canyon de l'Artigue, c'est une belle découverte de l'activité canyoning et un superbe dépaysement au cœur de l'Ariège. Rod est heureux de pouvoir vous faire partager, le temps d'une journée, sa passion d'une vie ; le canyoning !
Rendez-vous cet été au canyon de l'Artigue !
Des écossais dans le canyon d'Estat
Des écossais à la conquête du canyon d'Estat.
Petit retour en arrière. Vous vous souvenez de l'écossais qui participait à ma première journée de canyoning dans le canyon de l'Artigue ? Et bien il se trouve qu'il a fortement apprécié l'Ariège et, lorsqu'il a monté sa propre entreprise de canyon The Canyoning Company, il a mis en place une formule de voyage. Voilà que des écossais débarquent en Ariège ! C'était en 2017. Pour les aider dans leur première expédition avec leurs clients, Rod leur met à disposition le centre et je leur propose de les aider. Ils sont restés une semaine, avec chaque jour un canyon différent. Pour finir en beauté, ils partent avec Rod à l'assaut du canyon d'Estat.
Ce fut une superbe journée. Il faisait grand beau et on rigolait dans la marche d'approche. On avait un peu de mal à se comprendre parfois, les accents hein... On a débouché hors de la forêt, au milieu des gispettes. La vue était imprenable sur le pic rouge de Bassiès et le canyon de l'Artigue. En dessous de la bergerie, on a pris notre déjeuner à l'entrée de la partie inférieure du canyon d'Estat.
Et nous voilà partis ! Les deux écossais étaient montés sur ressorts, l'équipe était maintenant au point, chacun était actif. Ceux qui n'équipaient pas les relais aidaient à remettre les cordes dans les sacs, transportaient les cordes en avant, on s'entraidait, on se marrait. Le canyon d'Estat est un bon challenge, même pour une équipe en place et motivée par une semaine de canyon. C'est le plus grand, le plus beau et le plus engagé de la vallée de Vicdessos.
De rappel en rappel, on progressait à travers le canyon. La concentration était de mise, la journée était technique. On a finit sous le soleil, après le corridor vient la grande cascade de quarante cinq mètres. Les écossais auront apprécié le challenge. Il est vrai qu'il est difficile de ne pas apprécier la douceur de vivre, la beauté des paysages et les canyons de l'Ariège. En partant, ils ont insisté pour que je vienne leur rendre visite en Écosse, ce qui sera fait quelques temps plus tard.
Alors les écossais ne sont pas là, mais on prévoit quand même une sortie au canyon d'Estat jeudi 08 août. Est-ce que vous voulez relever le challenge ? Il reste peut être une place...
Le canyon d'Escales, fun et sauvage
Ça glisse dans le canyon d'Escales
Le canyon d'Escales est reculé dans la vallée de Siguer. Loin de tout, on est au cœur de la forêt ariégeoise. C'est peut être le plus sauvage du coin. Une courte marche d'approche d'une vingtaine de minutes nous plonge dans l'ambiance de ce canyon peu ordinaire. Sous les grands arbres, la troupe avance jusqu'au départ.
Le canyon d'Escales n'est pas difficile mais il demande à ce qu'on soit bien accroché. Il y a très peu de rappel, un ou deux maximum. On descend cette gorge taillée en pleine forêt la plupart du temps dans l'eau. Ce qui fait l'originalité de ce canyon, ce sont les toboggans. Obstacles très marrants, il y en a un paquet ! Le plus grand fait vingt-deux mètres. Pour les amateurs de glisse, c'est parfait. Mieux qu'un parc aquatique, on découvre avec plaisir ce parcours où l'on passe les obstacles allongés sur le dos.
Il faut pas croire, c'est physique. On passe son temps dans l'eau et les bulles. En équipe c'est très sympa, on se retrouve vite en enfance. Le cadre est magique et les sensations ne manquent pas. C'est original pour un canyon car le fait de parcourir tout un canyon en toboggan est assez rare. On préfère souvent faire du rappel ou des sauts. Ici, on joue sur un autre terrain, ludique et fun. Les canyoneurs initiés peuvent y découvrir une variante de l'activité. Pour faire du canyoning loin de la foule y a pas mieux. La marche de retour, qui dure environ dix minutes, justifie à elle seule la sortie. On se croirait au Laos, la mousse s'accroche aux arbres et si on a de la chance on peut trouver des cèpes !
Le canyon d'Escales vous tente ? N'hésitez pas, ce sera une belle découverte :
Une journée canyoning à l'Artigue chez Spéléo Canyon Ariège
Made in Spéléo Canyon Ariège ; un jour au canyon de l'Artigue
On s'est retrouvés avec Thomas et ses enfants au centre de Spéléo Canyon Ariège. On buvait un café en discutant, John et Clyde étaient en retard. Thomas venait d'Allemagne, il était en vacances. John et Clyde sont arrivés, on s'est tous salués, John était d'origine anglaise et son fils Clyde l'accompagnait pour cette sortie. C'était sa première expérience en canyon. John était assez charpenté, avec une bonne cage thoracique, son fils était plutôt baraque lui aussi, Thomas était un peu plus petit mais bien costaud, ses enfants étaient ados, ils avaient l'air en forme. On avait une bonne équipe pour cette journée !
Rod expliquait le déroulement de la journée, un café à la main. On est allé s'équiper dans le centre, on a tout mit dans le camion et on s'est dirigés vers l'Artigue. On était un peu dans l'expectative, on ne savait pas comment allait être le niveau d'eau. On avait pris la météo, tout était bon, ça devrait le faire ! Après la bonne marche d'approche, on s'est installés face aux montagnes pour manger nos pique-nique. Le niveau de l'eau était parfait, des conditions idéales, on pouvait se détendre. John donnait à qui en voulait des morceaux de truite fumée, on regardait l'eau couler et les sommets au loin en mâchant nos sandwichs. On a quand même enfilé les combis et on est partis vers l'aventure.
Thomas et ses enfants étaient bien à l'aise dans le canyon. Un petit briefing sur la descente en rappel les a mis dans l'ambiance. John et Clyde s'amusent comme des petits fous dans les vasques d'eau, on avance. Le premier saut assez imposant passe tout seul, on se déplace comme des flèches, de cailloux en cailloux, de cascades en cascades. On attaque le grand toboggan, le saut, tout le monde a le sourire, les ados se régalent et les grands aussi. On est tous de grands enfants à jouer dans des marmites. La grande cascade de vingt mètre, on reprend un peu de sérieux. L’obstacle est d'envergure. L'eau fonce dans la marmite avec un bruit assourdissant, on passe à côté grâce à un grand rappel sec. Le canyon se finit, on reprend un petit sentier pour revenir à la voiture.
En remettant des vêtements secs, tout le monde rigolait. Quelle journée, on en prend plein les yeux ! De retour au centre, on a pris un verre en regardant les photos de cette belle sortie canyon. Tout le monde était heureux d'avoir pu participer à cette aventure. Pourquoi pas vous ?
Une expedition au Canyon d'Estat
Le canyon d’Estat, toute une aventure !
Le canyon d’Estat est le plus beau et le plus grand de la vallée de Vicdessos. Sur toute une journée, l’expédition prend place au pied des 3000 ariégois. La marche d’approche déjà sportive nous amène en-dessous du pic d’Estat, 3144 mètres d’altitude tout de même. Une belle rando pour commencer la journée en introduction avant de commencer la descente proprement dites. En face du pic rouge de bassiès, surplombant le canyon de l’Artigue, le canyon d’Estat se découpe dans du schiste rouge entre paysage de haute montagne et rappels.
Or c’est une première en cet été 2018, on monte une expédition ! La fonte des neiges tardive nous offre des conditions aquatiques exceptionnelles pour cette aventure unique. Cette descente sportive nécessite de combiner endurance et technique. Dans ce canyon chacun a son rôle à jouer, chacun participe à l’avancement du groupe.
Alors si vous êtes initiés au rappel, si vous voulez approfondir vos connaissances en canyoning, si vous avez l’esprit d’équipe, si vous voulez vous évader, si la nuit vous rêvez de canyon en haute montagne, si vous avez envie de vous rafraichir, rejoignez l’équipe d’Estat le mardi 07 août 2018 !
Le canyon de l'Artigue, la version sportive
Le canyon de l'Artique, aquatique et sportif
Avec notre équipe nous sommes allés repérer le canyon de l’Artigue il y a deux jours. Le niveau de l’eau était assez élevé à la sortie du printemps et après la fonte des neiges. Une belle occasion de se confronter à ce canyon qui devient alors très aquatique.
On y a passé une superbe matinée, entre le repérage pour préparer les futures sorties de cet été et une bonne dose d’amusement pour nous.
Il a fallu faire un peu attention quand même, le niveau aquatique appelait à la prudence. Mais quel bonheur d’avoir toute cette eau juste pour nous ! On a sauté un peu partout, sous un magnifique soleil, dans l’eau turquoise.
On s’est vraiment régalé, après avoir sondé les vasques et changé quelques amarrages, le canyon est maintenant praticable, idéal pour une sortie sportive qui envoie un peu !
Alors, la coupe du monde est finie, l’aventure du canyon de l’Artigue commence,
et vous, vous faites quoi cet été ?
Devenir autonome dans le canyon de l'Argensou
Le canyon de l'Argensou et le parcours vers l'autonomie
Après quelques sorties en canyon est venu l’idée de suivre une voie dans ce domaine. Pour pouvoir progresser il fallait devenir autonome. Pour cela, Rodolphe proposait une formation de canyoneur autonome au mois de juin. Me voilà embarqué dans l’aventure autonome.
Je fis la rencontre de mes collèges de formation, des français. Ensemble on a suivi le cours de la formation, entre théorie et technique et on a bien rigolé faut dire. Un beau jour, on est partis avec le matériel en direction du canyon de l’Argensou pour mettre en pratique ce qu’on avait appris.
La météo n’était pas vraiment avec nous, une petite pluie fine se déposait sur nos combinaisons et il ne faisait pas si chaud pour un mois de juin. Mais on n’était pas là pour prendre le soleil, on voulait devenir autonomes en canyon. Le canyon de l’Argensou est un canyon très facile pour débuter le canyon quand on est encadré, pour nous ce fut un challenge.
Chacun avait un atelier à équiper, on se concentrait pour savoir comment faire. La première fois que je me suis retrouvé seul face à la corde, ce fut quelque chose. Que fallait-t-il faire déjà ? Et si je me trompe… Se concentrer, respirer, trouver la bonne solution.
Finalement ça l’a fait, j’ai mis en place pour la première fois une corde en rappel et je suis descendu dessus. Je doutais encore un peu du matériel. Comment tout ça pouvait tenir ? J’ai été soigné lors d’un exercice de coupé de corde. Je suis resté une bonne vingtaine de minutes au-dessus du vide, une coéquipière avait coupé la corde suivant la procédure mais quelque chose n’allait pas sans pour autant me mettre en danger. Après ça, je n’ai plus douté du matériel et pendant vingt minutes au bord de la cascade j’ai eu le temps d’appréhender la peur du vide.
La formation était des plus intéressante, tant au niveau du canyoning qu’au niveau personnel et sans oublier le côté humain. On avait partagé une semaine ensemble avec les collègues, c’était un bon moment d’échange et de partage. Après cette semaine on était autonomes en canyon, on était certifiés par Universal Canyoning Academy et Rodolphe Sturm. C’était l’occasion de passer à l’étape suivante.
Si l'aventure autonome vous tente vous aussi, jetez un œil à la formation ici : formation canyoneur autonome
Débuter dans le Canyon de l'Artigue
Comment débuter le canyoning ?
J’ai débuté dans le canyoning par hasard, si le hasard existe. J’ai fait la rencontre de Rod en Ariège au cours d’un barbecue avec des amis. Il cherchait des gens parlant anglais pour faire une sortie au canyon de l’Artigue. Il donnait une formation d’Assistant Instructeur au sein de la structure ICOpro. J’étais avec deux amis, on savait parler anglais mais on ne connaissait rien au canyoning et on n’avait jamais entendu parler d’ICOpro. On a dit oui, c’était parti.
Les futurs Assistants Instructeurs nous ont accueillis avec enthousiasme. Ils venaient des quatre coins du monde ; un écossais, un brésilien, un français, un américain… Ils nous ont présenté l’équipement du canyoneur et l’activité. Il s’agissait de descendre un canyon en utilisant diverses techniques ; on allait faire du toboggan, du rappel, des sauts et marcher. Pendant la marche d’approche je me souviens avoir ressenti un mélange de curiosité, d’appréhension, de bien être. On se déplaçait dans la montagne et déjà ça c’était top. Rod nous a montré comment utiliser le pirana pour descendre en rappel sur une corde. Bon, on savait ça, c’était pas mal. Restait à le faire.
Les Assistants Instructeurs internationaux nous ont rassuré, on ne faisait pas trop les malins dans ce cours d’eau encaissé entre les roches. J’avais le vertige, enfin je croyais avoir le vertige, j’aimais pas la hauteur et le premier saut a été difficile, après c’était marrant comme un gosse qui saute à l’eau. Et puis le rappel… Le premier rappel je n’ai pas fait le fier, je me demandais si la corde allait tenir, je ne savais pas quoi faire avec mes pieds, une petite goutte de sueur a coulé sur mon front et ça s’est très bien passé.
Comme ça on a passé une bonne partie de la journée, à descendre le canyon de l’Artigue dans la joie et la bonne humeur en parlant anglais. C’était un régal de partager ce moment avec mes potes mais aussi avec ces gens venus de contrées lointaines. A la fin du canyon on s’est retournés avec les copains pour se dire qu’on avait descendu notre premier canyon. On s’est tous retrouvés au centre Spéléo Canyon Ariège pour débriefer la journée. On a reçu nos cartes ICOpro, on était de la famille, on était des initiés. Et pour moi c’était le début de l’aventure en canyon.