Une séance rafting avec notre partenaire Oxygen Aventure
On s’est réveillés tôt avec mon pote Yann pour notre séance rafting, on a pris un café au PMU de Saint Paul de Fenouillet et on a pris la route direction Cavirac. Là, dans la base de rafting d’Oxygène Aventure, on a retrouvé Agathe. Elle était accompagnée d’une petite famille, un papa et ses deux filles. C’était notre groupe pour la matinée. Agathe nous a distribué notre équipement ; combis, casques et chaussures, avec un magnifique gilet de sauvetage en prime. On a chargé tous ensemble le bateau sur une remorque et on s’est installés dans le van qui la tractait. On a pris la route pour remonter le parcours qu’on ferait plus tard un peu en contre bas sur la rivière. Arrivé au point de départ, on a déchargé le raft. C’est un gros bateau gonflable, au milieu se trouvent deux gros boudins qui servent à maintenir l’ensemble et au sol il y a des trucs pour mettre les pieds. Avant de le mettre à l’eau, on a organisé le placement. Yann et moi se trouvaient à l’avant, les deux filles derrière nous et au bout étaient le papa et Agathe à la fin pour manœuvrer le bateau. Très bien. Agathe nous a fait un briefing sur les pagaies et comment s’en servir pour être efficace. Il fallait surtout être bien coordonnés dans tous les mouvements. Elle nous a montré comment se positionner quand elle disait « sécurité ! » et quelles seraient les principales indications qu’elle allait nous donner. Parfois seulement le côté droit allait pagayer, des fois à droite en avant, à gauche en arrière, levez les pagaies. Valait mieux être réveillé ! Une démonstration pour remonter quelqu’un à bord du bateau a été faites et puis on s’est mis à l’eau.
Le début de la descente était très sauvage, au milieu de la rivière, entre les arbres, dans un défilé magnifique. Les premiers petits rapides nous ont mis dans le bain. Agathe nous a expliqué alors qu’on allait faire un 360. Ha… Pour ça il fallait foncer droit devant sur un rocher, le heurter de face et avec le courant le bateau faisait un tour sur lui même. La première fois, c’est étrange, il ne faut pas s’arrêter de pagayer lorsque le rocher est très prêt, l’idée paraît saugrenue. Mais l’effet est efficace, le bateau rebondit sur le rocher, on se gaine de partout pour rester à bord et après un tour complet on se retrouve dans le bon sens du courant. La capitaine savait ce qu’elle faisait. C’est devenu plus calme et c’était l’occasion de s’entrainer à repêcher quelqu’un dans l’eau. Pour ça fallait y aller dans ce liquide frais en cette heure matinale. J’ai été désigné, en tant qu’ariégeois qui avait pas peur de l’eau froide, pour commencer l’exercice. Elle était fraîche mais c’était drôle de jouer à se repêcher dans l’eau. Avec Yann on rigolait comme des enfants, en essayant de refaire des scènes de Titanic. On a continué sur la rivière, des moments plus calmes alternaient avec des petits rapides et des 360 heurtage de rochers. Ce qui est très drôle mais on s’est interrogés au bout d’un moment. Pourquoi tous ces 360 ? Était ce parce que la capitaine se marrait en faisant ça ? En fait, elle nous expliqua que c’était pour préparer les rapides un peu plus importants de la fin. Comme ça on avait au moins l’expérience du bateau qui touche les rochers et on ne serait pas surpris. Ça se tenait !
Entre deux arbres se détachaient les montagnes, le cadre était superbe, des moments contemplatifs propres aux amoureux de la nature. Agathe nous racontait mille choses sur l’écosystème de la rivière. Un oiseau qui volait à ras de l’eau devant nous était en fait un cincle plongeur qui pouvait plonger dans la rivière et marcher sous l’eau ! L’eau devenait trouble à cause des orages de la veille et d’un affluent qui arrivait du pays de Sault, un des endroits de partage des eaux des Pyrénées. L’Aude allait se jeter dans la méditerranée et la Garonne dans l’Océan Atlantique. On a croisé des villages en bord de rivière avec des maisons calées tranquilles pelouse sur plage. Les ponts de l’ancienne voie ferrée nous passaient au dessus de la tête. À certains moments, on se serait crus dans le livre de la jungle, Yann voulait voir Bagueera mais moi j’lui ai dit qu’il avait plus de chances de croiser Balou.
On a fait un arrêt pour faire un petit saut dans la rivière, Agathe nous a demandé si on voulait faire « une crêpe », nous on a dit oui. « La crêpe » c’est le fait de retourner le raft. Là bien sûr c’était volontaire, il fallait tous se retrouver d’un côté du bateau et Agathe a bien insisté sur le fait de résister et de ne pas se jeter à l’eau avant que le bateau ne se retourne. Okay, okay, avec Yann on chantait « résiste, prouve que tu existe » en attendant le moment venu. « Tous à gauche » a crié Agathe et Yann s’est jeté sur mes genoux mais on a à peine eu le temps de comprendre ce qui se passait qu’on était dans l’eau, tenant la pagaie tant bien que mal, la face de Yann devant la mienne, on a sorti la tête de l’eau et on s’est marrés. Ça va vite quand un raft se retourne ! On a fait une session « surf », en essayant de maintenir le raft face à une petite cascade, très beau moment aussi, l’eau giclait dans tous les sens, on s’en prenait plein la face avec Yann en poussant sur les pagaies pour maintenir le tout dans des grands éclats de rire. Des vrais gamins !
Dans le défilé, des grandes voies d’escalades se dressaient sur des pics somptueux, le ciel était bleu, les oiseaux gazouillaient. On posaient les pagaies sur le côté du raft et on regardait avec de grands yeux les mystères de mère nature. Là haut volaient des vautours, énormes, en cercles dans le bleu du ciel. Puis Agathe nous a dit qu’on arrivait au bout du parcours, dans les rapides un peu plus sérieux. Dans l’un d’eux, après avoir touché le rocher, il fallait se mettre en position « sécurité ». L’eau coulait à gros bouillons, des vagues se formaient entre les roches, on n’a pas dû prendre le bon chemin, Agathe a crié « Sécurité » et on s’est retrouvés avec Yann assis côte à côte la rame en l’air en disant « hou putain » quand le raft a pris une belle descente entre deux caillasses. Je n’ai pas retenu tous les noms des rapides mais le dernier oui ; « le dessert ». Agathe nous explique un peu la manip, on y va, « gauche en avant », « tout le monde en avant, allez ! », on pagaie comme des furieux mais ça bouillonne et ça descend, on a l’impression de pagayer dans le vide, puis l’embarcation s’élance, tourne, on pagaie, un mouvement d’eau et me voilà le nez dans la flotte et le pied accroché au raft ! Yann se marre et me sort de l’eau, le papa est tombé dans l’eau lui aussi, repêché aussitôt par Agathe. C’était le dernier rapide, on continue de glisser sur la rivière, dans ce qui pourrait ressembler à des mangroves. On est arrivés à la base de Cavirac, il a fallu remonter le bateau et c’est tout sourire que notre petit groupe a dégusté une menthe à l’eau autour d’une table.
Je dirais bien que le rafting, c’est une activité super sympa, drôle, sportive où on peut prendre le temps d’admirer la nature mais c’est surtout un retour en enfance ! Si vous aussi vous avez envie de jouer dans l’eau avec Oxygen Aventure, allez jeter un œil sur leur site : www.oxygen-aventure.com/rafting-pyrenees-aude/