Le canyon de Subra, un plaisir technique.
Le canyon de Subra, entre plaisir et technique.
Le canyon de Subra, c’est essentiellement du plaisir. La marche d’approche suffirait à elle-même d’en faire un enchantement. On traverse les zig zag de la piste forestière, il faut retrouver l’entrée pour la dernière section de la forêt, on s’y perd parfois, c’est l’aventure ! En pleine forêt, on retrouve un arbre, ha oui, c’est là ! Le pique nique s’impose au-dessus de l’entrée du canyon, histoire de profiter pleinement du spectacle. Et c’est le début de la descente !
Le canyon de Subra est plus techniques que ses frangins pas très loin, c’est un de mes canyon préféré. Les rappels s’enchainent en cascades, on passe la plupart du temps sur une corde. C’est l’occasion rêvée de se parfaire en technique de rappel. Entre les roches de schiste rouge la végétation éclate parfois à tel point qu’on se croirait perdus au milieu de la jungle cambodgienne mais non, on est bel et bien en Ariège ! Entre deux parois le paysage est magnifique, on peut rester à flâner mais pas trop longtemps.
La descente n’est pas difficile mais elle nécessite quand même une bonne endurance. On se faufile jusqu’à arriver à la « cascade de la seringue », une expérience forte. Bien entendu, comme pour beaucoup de choses, on garde le meilleur pour la fin avec la « cascade de la grotte ». Je ne peux que conseiller d’aller voir par soi-même, c’est la cerise sur le gâteau.Amateurs de rappel arrosés bienvenus !
A la fin d’une journée dans le canyon de Subra, on a la sensation d’avoir relevé un challenge, on regarde derrière satisfait et c’est l’occasion d’aller boire une mousse ou un perrier fraise avec son équipe. Subra a tous les ingrédients d’une bonne journée en canyon ; une bonne dose de technique, une lampée de paysages superbes, une pincée de dépassement de soi, il ne manque que … la bonne équipe !
Nouvelle Zélande Canyoning Festival
Un festival de canyoning en Nouvelle Zélande
Au mois de février se déroulait le NZ (Nouvelle Zélande) Canyoning Festival dans ce beau pays du bout du monde. C'est la NZ Canyoning Association qui organisait l'évènement. Les places sont limitées mais pas cher, 80$ pour s'enregistrer en ligne. Il vaut mieux s'y prendre à l'avance. Le concept est simple : se retrouver pour faire du canyon ensemble et échanger sur notre passion commune. Le festival se déroulait sur trois jours.
La veille du festival, des exercices de secours se sont déroulés supervisés par LandSAR NZ, les services de recherche et secours officiels en Nouvelle Zélande, en partenariat avec la NZ Canyoning Association et la Christchurch Alpine Cliff Rescue team. Le premier jour, des ateliers ont été mis en place. Un de ces ateliers était intitulé ; marcher comme un ninja. On y perfectionnait les déplacements de cailloux en cailloux, ajoutant la touche ninja au geste. Puis tout le monde se retrouvait à la base canyon, au centre culturel d'Oxford, Canterbury, pour partager un repas. C'était l'occasion de retrouver les gens du milieu du canyoning présents en Nouvelle Zélande mais aussi d'autres venus exprès de l'étranger. Pour moi, c'était l'occasion de retrouver des têtes familières, certaines bien connues à Spéléo Canyon Ariège (SCA), et d'en rencontrer des nouvelles.
Le premier soir, face à un buffet de burgers à monter soi même, j'ai retrouvé Adrien Paris, qui habite maintenant en Nouvelle Zélande et avec qui on avait fait du canyoning quelques temps plus tôt ainsi que Gus Schiavon. Les deux ont été photographes canyoning à SCA et ce sont eux qui m'ont formé. Voilà un moment qu'on n'avait pas été réunis et c'était un plaisir de les retrouver ! George Yates était également présent, un ancien stagiaire de Rodolphe à SCA. Il possède maintenant sa boite en Ecosse, The Canyoning Company, avec qui il propose des séjours sportifs en Ariège. J'ai eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs reprises. D'autres anciens stagiaires et connaissances de Rod étaient là, j'ai pu faire la connaissance d'Andrew Humphrey, Usa Colorado, Toine Hountenbos, Abel Tasman NZ et Mike Barnett, Hawaii, Usa.
Le milieu du canyoning n'est pas si grand, l'activité est encore jeune, surtout en Nouvelle Zélande, on se retrouve facilement et c'était bien là le but de cette première soirée ; se retrouver autour d'une bière avec un burger en riant fort. Le lendemain, on partait en canyon, il fallait décider où. Ce fut difficile mais on arriva à se mettre d'accord sur Curtis Creek, dans Arthur's Pass. Côté V4A2III, avec une heure vingt de montée pour trois heures vingt de descente, il nous semblait approprier pour faire une sortie canyoning ensemble agréable et sportive.
On s'est retrouvés devant les fameuses Pie de Sheffield de bon matin. Enfin, de bon matin, y en a deux qui ont réussi à ne pas trouver le lieu de rendez vous et qui sont arrivés comme des fleurs une demi heure en retard. Notre équipe était composée d'Adrien, Gus, George, Mike, Camille la seule kiwi de l'expédition, Pitt un australien qui travaille dans une boite canyon à Queenstown, Laura la seule française de l'expédition et moi. La route pour rejoindre Arthur's Pass est superbe, elle dure presque deux heures, surtout avec un vieux van toyota. Arrivés sur place on a déposé la deuxième voiture à la sortie du canyon et on a commencé la marche d'approche sous un beau soleil dans la vallée d'Ottira. Des nuages gris s'accrochaient aux sommets lointains de la vallée.
On s'est retrouvés devant un grand pierrier assez raide. Pendant la montée, les nuages gris se sont regroupés et une petite pluie légère nous a surpris dans nos maillots de bain. Nous sommes arrivés trop haut par rapport à l'entrée du canyon et il fallut redescendre un peu.
On s'est équipés sous la pluie avant de commencer la descente à travers le bush néo-zélandais, une expérience en soi. On ne savait pas bien où était l'entrée du canyon mais il nous fallait descendre. On a a fini par y arriver et la descente a pu commencer, la pluie était passée, on pouvait apprécier l'aventure.
Le début du canyon était composé de cascades assez arrosées, George partait devant avec Pitt comme des fusées, équipant les obstacles. Je prenais des photos. On a descendu pas mal de rappels, avant de se retrouver face à la grande soixante.
Devant nous le paysage s'ouvrait sur le grand viaduc qui traverse Arthur's Pass. Le fond de la rivière était soixante mètres plus bas. La descente face au décor majestueux est indescriptible, on passe sous une puissante chute d'eau, et on descend en rappel sur la grande paroi en se disant que peu de gens viennent jusque là. Pendant un instant, plus rien ne compte que ce moment là. Le reste du monde a disparu et on peut être pleinement présent sur chaque geste et chaque seconde. Tout le monde s'est régalé sur ce beau passage.
On a suivi la rivière pour la traverser et rejoindre le viaduc. On a marché le long de la route pour rejoindre la deuxième voiture. La pluie a repris alors qu'on se changeait. On s'est dirigés vers Oxford, Gus présentait le film d'une expédition dont il avait fait partie, la projection avait lieu le soir même. On a partagé une bière en rigolant de notre aventure sous la pluie en maillots de bain.
C’était une belle aventure que de se retrouver ensemble à l’autre bout du monde pour ce canyon. Entre anciens stagiaires de SCA, on a pu profiter pleinement de nos compétences acquises en France et découvrir parmi les plus beaux canyons du monde ! On a pu échanger sur les différents projets qui se mettent en place et on a pu se retrouver autour d’une passion commune, pour un moment de joie et de rires sportifs. Alors si comme nous, vous rêvez de sortir des sentiers battus, je vous invite à contacter Rodolphe et à vous former avec lui.
Pour plus d'aventures en Nouvelle Zélande, jetez un œil sur mon blog personnel !
Une journée découverte sportive au canyon de l'Artigue
L'Artigue, un canyon idéal pour la découverte sportive
Le canyon de l'Artigue est le grand frère des canyons de la vallée de Vicdessos. Il est le plus ludique et le plus riche en obstacles.
On commence la journée par un café, parce que sans café c'est pas pareil. L'accueil se fait au centre canyon de Niaux. Autour de la table dans le jardin, les participants se rencontrent. Rod détaille le programme de la journée. On commence par l'équipement individuel, chacun reçoit son matériel ; chaussettes, chaussures, combinaison néoprène, baudrier, casque. On fait un sac à dos avec le tout qu'on appelle une "tortue". On conditionne le pique-nique de chacun, on vérifie qu'on n'a rien oublié. On met tout dans le camion. C'est parti pour un court trajet en voiture jusqu'au parking de l'Artigue.
Du parking, la marche d'approche est superbe. Ça commence un peu raide puis ça s'ouvre sur le massif du Montcalm. En face de nous se dresse le pic d'Estat et le canyon éponyme. En pleine montagne, on gambade avec nos tortues sur le dos. C'est le début de l'aventure. On est au cœur des Pyrénées Ariégeoises, au milieu de nulle part. La civilisation s'éloigne petit à petit faisant place à la nature sauvage des sommets. On arrive derrière le cirque de Bassiès et son pic rouge. C'est "la salle de restaurant", le lieux du pique-nique, face aux montagnes. Déjà là, on a bien transpiré et on est heureux de manger un morceau.
Après un briefing complet sur la communication, le déplacement en canyon et les techniques de rappel et de saut, sachant que les sauts ne sont jamais obligatoires, on commence la descente. L'Artigue est un canyon progressif. La première partie, ouverte sur les sommets, permet d'admirer les environs tout en se mettant dans le bain de l'activité. Un premier petit saut, des toboggans courts, on se trempe dans l'eau, on y est. Les obstacles s’enchaînent, c'est sportif, on saute cinq mètres, on fait du rappel sec, du rappel dans la cascade, on passe le grand toboggan.
Déjà la configuration du canyon a changé, il devient plus encaissé, la végétation se fait plus rare, on sent qu'on touche au cœur de l'activité canyon. Dans un virage, le paysage apparaît, éblouissant. On comprend vite qu'il n'y a qu'un moyen d'accéder à cet endroit si particulier ; en pratiquant le canyoning. Alors qu'on en a déjà pris plein la vue, vient le grand saut, possible jusqu'à dix mètres. Montée d'adrénaline oblige, on ne saute pas de dix mètres tous les jours. C’est là où le canyoneur apprend que parfois il faut savoir renoncer à sauter l’obstacle.
On arrive à la grande cascade de vingt mètres ! Plusieurs options s'ouvrent, suivant le débit de l'eau ; soit on passe un grand rappel au sec avec comme décor cette énorme marmite d'eau turquoise encaissée entre des parois d'une couleur ocre-rougeâtre à vous couper le souffle, soit on passe sur la grande tyrolienne pour arriver directement au milieu de cette même marmite. Ça continue avec un saut de huit mètres, un dernier toboggan et on arrive au pied des cascades de l'Artigue, petite cerise sur le gâteau. L'affluent qui arrive du canyon d'Estat se déverse du haut de belles cascades où l'on se sent petit face à la puissance de l'eau. Après un dernier petit saut histoire d'être sûr qu'on ne regrette rien, on marche jusqu'au parking pour se changer.
Après une journée comme ça, rien ne vaut une bonne bière bien fraîche ! On en profite pour se retrouver autour de la table du jardin dans le centre de Niaux et parler de cette belle journée qu'on vient de passer. Chacun y va de sa petite histoire, de ce moment où il a vraiment adoré, de cet endroit où c'était si beau. Le canyon de l'Artigue, c'est une belle découverte de l'activité canyoning et un superbe dépaysement au cœur de l'Ariège. Rod est heureux de pouvoir vous faire partager, le temps d'une journée, sa passion d'une vie ; le canyoning !
Rendez-vous cet été au canyon de l'Artigue !
Une journée canyoning à l'Artigue chez Spéléo Canyon Ariège
Made in Spéléo Canyon Ariège ; un jour au canyon de l'Artigue
On s'est retrouvés avec Thomas et ses enfants au centre de Spéléo Canyon Ariège. On buvait un café en discutant, John et Clyde étaient en retard. Thomas venait d'Allemagne, il était en vacances. John et Clyde sont arrivés, on s'est tous salués, John était d'origine anglaise et son fils Clyde l'accompagnait pour cette sortie. C'était sa première expérience en canyon. John était assez charpenté, avec une bonne cage thoracique, son fils était plutôt baraque lui aussi, Thomas était un peu plus petit mais bien costaud, ses enfants étaient ados, ils avaient l'air en forme. On avait une bonne équipe pour cette journée !
Rod expliquait le déroulement de la journée, un café à la main. On est allé s'équiper dans le centre, on a tout mit dans le camion et on s'est dirigés vers l'Artigue. On était un peu dans l'expectative, on ne savait pas comment allait être le niveau d'eau. On avait pris la météo, tout était bon, ça devrait le faire ! Après la bonne marche d'approche, on s'est installés face aux montagnes pour manger nos pique-nique. Le niveau de l'eau était parfait, des conditions idéales, on pouvait se détendre. John donnait à qui en voulait des morceaux de truite fumée, on regardait l'eau couler et les sommets au loin en mâchant nos sandwichs. On a quand même enfilé les combis et on est partis vers l'aventure.
Thomas et ses enfants étaient bien à l'aise dans le canyon. Un petit briefing sur la descente en rappel les a mis dans l'ambiance. John et Clyde s'amusent comme des petits fous dans les vasques d'eau, on avance. Le premier saut assez imposant passe tout seul, on se déplace comme des flèches, de cailloux en cailloux, de cascades en cascades. On attaque le grand toboggan, le saut, tout le monde a le sourire, les ados se régalent et les grands aussi. On est tous de grands enfants à jouer dans des marmites. La grande cascade de vingt mètre, on reprend un peu de sérieux. L’obstacle est d'envergure. L'eau fonce dans la marmite avec un bruit assourdissant, on passe à côté grâce à un grand rappel sec. Le canyon se finit, on reprend un petit sentier pour revenir à la voiture.
En remettant des vêtements secs, tout le monde rigolait. Quelle journée, on en prend plein les yeux ! De retour au centre, on a pris un verre en regardant les photos de cette belle sortie canyon. Tout le monde était heureux d'avoir pu participer à cette aventure. Pourquoi pas vous ?
Bivouac spéléo au Bufo Fret
Deux jours sous terre dans le réseau du Bufo Fret
Une expédition qui se prépare
Revenons à la racine de la chose ; qu'est-ce qu'une expédition ? D'après le Larousse, une expédition c'est entre autre ; "Voyage scientifique dans un pays éloigné ou difficile, ou voyage touristique plus ou moins important ou mouvementé ; hommes et matériel participant à ce voyage : Expédition au pôle Sud." Certes, nous ne sommes pas partis au pôle sud mais pour ce qui est de la partie mouvementée pourquoi pas. Bivouaquer dans le réseau du Bufo Fret, ce n'est pas rien. Olivier était le premier motivé par l'aventure, il a embarqué avec lui son fils Baptiste et Benoît un ami. Sandrine est venue se greffer également pour participer au projet. A la dernière minute, Morgan a vu passer l'évènement sur les réseaux sociaux et sans hésiter une seconde est venu compléter l'équipe. On avait notre équipe motivée, il nous restait à assurer la logistique. Il a fallu rassembler le matériel nécessaire ; combinaisons, harnais, casques, lumières, duvets... Et aussi la nourriture pour deux jours sous terre. J'étais en charge de préparer à manger pour le groupe et d'assurer la couverture médiatique de l'évènement, appareil photo au poing. Rod est parti plusieurs fois en reconnaissance sur le terrain, il a repéré les endroits clés et l'emplacement du bivouac. On s'est donnés rendez-vous à Bugarach le samedi matin, 10h.
Ensemble, on s'est occupés de conditionner les affaires. Les duvets, les fringues de rechange, la nourriture, les cordes et trousse de secours. C'est compliqué de conditionner les sacs pour une expédition comme celle là. Il ne faut rien oublier mais il faut le minimum, car les sacs en spéléo demandent une attention et une gestion particulière. Les sacs, il faut les emmener, et ce n'est pas une mince affaire à travers les entrailles de la Terre. Rod nous expliquait la gestion des sacs, sorte de troisième bras pour le spéléologue. On a réussi à avoir un nombre de sacs acceptable, avec tout ce qu'il nous fallait dedans. On s'est mis en route pour l'entrée du réseau du Bufo Fret.
Premier jour sous terre
Une courte marche d'approche nous a mis dans le bain direct, l'entrée de la grotte était là. Tête la première on se jette dans l'inconnu. Au début l'excitation et le management des sacs dominent l'activité. On arrive dans "le lac des lutins", on barbote dans l'eau, la roche nous donne quelques avants-goûts de ce que la nature sous terre peut nous offrir mais pas de lutin. On mange un morceau près du lac. C'est le moment de la première remontée sur corde. Et oui, l'originalité de ce réseau est de remonter dans la montagne.
Monter sur corde c'est une chose, notre équipe a été bien briffée par Rod, on s'économise, il n'y a aucune performance à suivre, il faut maîtriser la technique afin de remonter sans se cramer complet au début de l'exploration du réseau. Mais monter les sacs c'est encore une autre paire de manche. Un équipier monte, il est suivi d'un sac au bout d'une corde monté à la poulie. Ce passage fini, on attaque la section dites de "Pearl Harbor". Un peu plus technique, il faut se faufiler dans un passage plus étroit en se faisant passer les sacs. Une belle action ! L'esprit d'équipe est au beau fixe, on rigole, on transpire, les sacs passent d'une main à une autre, on monte dans le réseau et on arrive au "Grand Balcon". A partir de là, vacances ! Les sacs sont montés dans la "Galerie des Sables", lieu de notre bivouac et nous pouvons repartir explorer le réseau.
Une petite montée sur corde encore et nous entrons dans la "Galerie des piques". L'ambiance est superbe, nous sommes sept explorateurs sous terre, des concrétions partout s'agencent comme des représentations théâtrales de mère nature, à chaque pas on découvre de nouvelles formes. C'est assez grand et pour se repérer Rod a emmené avec lui sa tablette et une version PDF de la topographie du réseau qu'on peut agrandir à 400%. C'est beau la technologie !
On découvre amusés les noms donnés aux différentes parties du réseau, pas toujours drôle comme "la peste brune" ou plus enjoué ; "le réseau boubou". Pour l'instant il semblerait qu'on soit dans la "Galerie des intraterrestres". On continue d'avancer, on passe de salles assez vastes à des sections plus étroites, on fait attention où l'on met les pieds. Des fois de grandes failles creusent le sol et on n'en voit pas le fond. C'est l'aventure !
Dans la "Galerie des petits gris", on arrive au grand toboggan d'argile. Avant d'y aller Rod nous annonce qu'il n'a pas été plus loin dans ses explorations précédentes de la cavité. Il est, comme nous, face à l'inconnu et donc face à la découverte. Remonter un toboggan d'argile n'est pas la meilleure idée que tu aies jamais eu. Rod trouve un passage, on se faufile, on arrive face à un laminoir, passage qui peut être large mais bas de plafond, on y est obligés de se déplacer en rampant. On sort de là au-dessus du toboggan, pari réussi ! On continue, grisés par la découverte et l'inconnu.
Se repérant avec la tablette, on arrive à savoir qu'on fait ce grand virage à 360°, pour l'instant ça va, tout le monde a le sourire, tout le monde veut continuer. Mais au bout de quelques instants on se trouve face à une crevasse où l'on avance en opposition, avec un peu de gaz sous les pattes et il semble que devant on ne puisse plus aller bien loin sans s'exposer dangereusement. Rod prend la décision de faire demi-tour, nous expliquant que c'est le lot des spéléologues de devoir renoncer sans avoir vu le fond. Il est rare de voir le fond. On fait donc le chemin inverse, on remonte ou descend des cordes, on arrive au bivouac. La notion du temps a complètement disparue dans notre équipe.
Au bivouac, il est question d'installer un endroit repéré avant par Rod pour le coin pipi, d'enlever les combis pour se mettre des habits secs, de préparer le repas. Sur une bâche on étend une belle nappe, on dispose les vivres. Le saucisson, la saucisse de foie, les anchois marinés à la provençale, quelques radis, des tomates cerises, des olives, un fromage de chèvre et un toudeille vache-brebis, la soupe de poireaux pommes de terre, recette de ma grand-mère, chauffe sur un réchaud. On mange de bon appétit, tout le monde a le sourire mais la fatigue est présente. On a crapahuté huit heures dans le réseau et quand la soupe arrive elle est appréciée par tous. Un petit verre de Gaillac pour remettre les plus vaillants sur pied, on se marre autour de la table, on se remet d'une belle journée en exploration. On installe le bivouac, une tente collective est amarrée au milieu de la belle "galerie des sables", tous nos explorateurs s'y installent sauf Baptiste décidé à affronter seul la nuit sous terre mais quand même juste à côté des autres.
Deuxième jour sous terre
La nuit fut marquée de sporadiques ronflements non identifiés, l'ours des cavernes peut être ? On ne s'est pas réveillé tôt, on a pris le café et un petit déjeuner, puis on a rangé le campement, reconditionner tout dans les sacs devenus plus légers. Le but est de ne laisser aucune trace de notre passage afin de ne pas déranger le monde souterrain. Avant de repartir de la "Galerie des sables", on va pousser un peu dans cette galerie, voir ce qu'il y a plus loin.
On passe dans un laminoir et on arrive dans une belle petite salle où la roche prend des formes insoupçonnables. Plus loin le laminoir est trop étroit pour qu'on puisse s'aventurer dedans. On fait demi-tour et on revient à notre bivouac. L'exercice de reconditionnement effectué, on peut descendre les sacs au carrefour entre le chemin du retour et les cordes pour monter jusqu'à la "Galerie des piques" d'où on pousse jusqu'à la "Galerie blanche".
Ce qui est superbe dans le réseau du Bufo Fret, c'est que chaque galerie possède un style bien particulier, le paysage n'est jamais le même et on découvre sans arrêt les différents paysages cavernicoles. La galerie blanche, quasiment inconnue pour Rod, est assez resserrée, accidentée, de belles concrétions finement ciselées s'étendent dans la roche, l'ambiance y est plus électrique. On monte, on passe en opposition quelques endroits et puis on se retrouve au puits.
Difficile d'avancer plus, on fait demi-tour. Nous retrouvons les sacs et l'emplacement est idéal pour un pique nique du midi. Il ne nous reste plus qu'à retraverser "Pearl Harbor" dont le souvenir restait vivace chez nous. Étrangement la descente s'est faites très rapidement et sans grandes difficultés. On a retrouvé le lac après avoir descendu en rappel ce que la veille on montait au bloqueur. On a retrouvé la sortie sous un grand soleil, sous les sacs la plage et on est redescendus à la voiture pour se changer, ranger le matos, boire une bière et échanger avec le sourire sur cette sortie.
Une expédition comme celle-ci ne laisse pas indifférent. La notion du temps s'échappe, les téléphones n'existent plus, le lien avec l'extérieur est complètement coupé, on est dans un monde hostile et étranger, loin de la maison. On fait face à soi même, ses peurs et ses envies mais on est bien entourés. C'est une belle expérience et un intense morceau de vie. Avec la bonne équipe, c'est un plaisir partagé ! Si vous aimez l'aventure et la découverte, n'hésitez pas à vous renseigner sur nos prochaines expéditions en bivouac !
Texte, crédit photo, dessin et vidéo : Arthur Serres
Expédition en famille à la grotte de Siech
La grotte de Siech, la spéléo familiale
La grotte de Siech ne nécessite pas de faire de rappel ou quelque technique de corde que ce soit. Non, la grotte de Siech est une progression horizontale à travers une cavité pleine de merveilles pour les grands et les petits ! On a accueilli une famille avec deux pitchounes qu’on a habillé en mineurs sans pioches et on est partis voir les trésors de la grotte !
C’est un parcours facile où l’on découvre les incroyables formes que prend la roche sous terre. Des stalactites, des stalagmites, des colonnes, des fontaines d’eau potable, on trouve de tout dans la grotte de Siech ! Remplie des beautés insoupçonnables du monde souterrain, tout le monde s’en trouve émerveillé.
C’est un périple à travers les âges de la Terre. Nos pitchounes écoutaient fascinées Rod parler de la formation géologique des montagnes, ancêtres de notre monde. Un voyage à travers le temps, une découverte, un dépaysement, une aventure avec toute la famille, des plus petits aux plus anciens. Pour une sortie familiale unique, n’attendez plus et venez avec nous le 29 mai 2019 dans la grotte de Siech !
Le canyon souterrain de Vicdessos
Un canyon sous Vicdessos ?
La première fois ça surprend. D'abord, la marche d'approche dans la forêt où on se demande comment peut bien se cacher un canyon sous ces arbres. Et puis on cherche l'entrée. C'est là ? Y a un petit côté Indiana Jones. Dans la jungle ariégeoise, près d'une rivière, on s'équipe pour entrer dans la cavité. Haaaa c'était donc là que se cachait l'entrée de ce fameux canyon souterrain ! On est très rapidement dans le match.
On commence par quelques petits rappels qui mettent dans l'ambiance assez vite. On entend l'eau qui coule au loin dans les profondeurs, Rod qui donne des conseils sur la position des jambes dans la descente sur corde, le plic ploc des gouttes qui tombent des parois. Y a rien de difficile mais c'est l'aventure sous terre ! On avance à travers des couloirs, on entre dans des salles creusées dans la roche. Si on a de la chance on croise des animaux cavernicoles. Casque sur la tête, on est en exploration.
Les couloirs laissent place à de grandes voutes, puis c'est la rivière souterraine. Les plus téméraires passent devant et rampent dans l'eau fraîche sous le plafond de la grotte. Le côté Indiana Jones revient assez vite !
On sort de la cavité au pied du barrage d'Auzat, même pour ceux qui connaissent les lieux c'est déconcertant, comment est on arrivé là ? Grâce à Spéléo Canyon Ariège ! Ça vous tente ? Le 30 Mai et le 02 Juin vous faites quoi ? Explorez le canyon souterrain de Vicdessos en famille ou entre amis !
La spéléologie c'est quoi ?
Mais qu'est-ce donc que la spéléologie ?
Bonjour à tous les aventuriers et amoureux de la nature !
Vous cherchez une activité qui allie exploration, découverte et sensations fortes ? Alors la spéléologie est faite pour vous ! Et si vous voulez vivre une expérience unique et inoubliable, les Pyrénées Ariégeoises sont la destination idéale pour cette activité.
La spéléologie, qu'est-ce que c'est ?
La spéléologie est une activité d'exploration des cavités souterraines. Ces cavités sont des formations naturelles qui se sont créées au fil du temps, grâce à des processus géologiques tels que l'érosion et la dissolution des roches. Elles sont souvent composées de calcaire, une roche qui se dissout facilement dans l'eau. Les cavités souterraines sont donc souvent formées par l'eau qui s'infiltre dans les roches et les dissout progressivement.
Les Pyrénées, un terrain de jeu idéal pour la spéléologie
Les Pyrénées sont une chaîne de montagnes qui s'étend sur plus de 430 kilomètres, de l'océan Atlantique à la mer Méditerranée. Cette chaîne de montagnes est caractérisée par une grande diversité géologique, qui a permis la formation de nombreuses cavités souterraines. Les Pyrénées offrent donc une variété de sites propices à la pratique de la spéléologie, adaptés à tous les niveaux.
La préhistoire dans les Pyrénées
La spéléologie dans les Pyrénées est également une occasion unique de découvrir l'histoire de l'humanité. Les Pyrénées ont en effet été habités depuis la préhistoire, et de nombreuses grottes contiennent des peintures et des gravures rupestres, témoignages des premières civilisations. Les grottes de Niaux, de Mas d'Azil ou encore de Bedeilhac en sont de parfaits exemples. La spéléologie permet donc de découvrir des sites historiques exceptionnels, tout en profitant d'une activité sportive en pleine nature.
La spéléologie dans les Pyrénées permet également de découvrir les formations géologiques uniques de cette région. Les Pyrénées sont caractérisées par des formations de calcaire, de marbre et de schiste, qui offrent une grande variété de paysages. Les grottes et les cavités souterraines sont donc des endroits privilégiés pour découvrir la richesse géologique des Pyrénées.
La spéléologie, une activité accessible à tous
La spéléologie est souvent perçue comme une activité réservée aux plus courageux et aux plus sportifs. Mais en réalité, elle est accessible à tous, à condition d'être bien encadré et équipé. Les guides professionnels sont là pour vous accompagner et vous guider, pour vous permettre de découvrir les cavités souterraines en toute sécurité. Il est également important de bien s'équiper avec un casque, une lampe frontale, des chaussures adaptées et un baudrier.
En plus de l'aspect sportif et de l'exploration, la spéléologie est également une occasion de se reconnecter à la nature et de découvrir des paysages sublimes, souvent inaccessibles autrement. Les guides professionnels pourront également vous partager leur passion pour la géologie et la préhistoire de la région.
En résumé, la spéléologie dans les Pyrénées est une activité exceptionnelle qui permet de découvrir des formations géologiques uniques, des sites préhistoriques fascinants et de vivre des expériences inoubliables. N'hésitez plus et partez à l'aventure dans les Pyrénées pour une expérience inoubliable en spéléologie ! Et si vous êtes débutant ou hésitant, n'ayez crainte, il existe des parcours adaptés à tous les niveaux. Que vous soyez à la recherche de sensations fortes ou d'une expérience de découverte en famille ou entre amis, la spéléologie dans les Pyrénées est une activité à ne pas manquer.
N'hésitez plus et venez découvrir la beauté cachée des Pyrénées Ariégeoises lors de votre prochaine aventure en spéléologie !
Pour la famille et les pitchounes : c'est par ici !
Pour les jeunes et les intrépides : accrochez-vous !
Pour les experts et les sportifs : en avant !
Une expedition au Canyon d'Estat
Le canyon d’Estat, toute une aventure !
Le canyon d’Estat est le plus beau et le plus grand de la vallée de Vicdessos. Sur toute une journée, l’expédition prend place au pied des 3000 ariégois. La marche d’approche déjà sportive nous amène en-dessous du pic d’Estat, 3144 mètres d’altitude tout de même. Une belle rando pour commencer la journée en introduction avant de commencer la descente proprement dites. En face du pic rouge de bassiès, surplombant le canyon de l’Artigue, le canyon d’Estat se découpe dans du schiste rouge entre paysage de haute montagne et rappels.
Or c’est une première en cet été 2018, on monte une expédition ! La fonte des neiges tardive nous offre des conditions aquatiques exceptionnelles pour cette aventure unique. Cette descente sportive nécessite de combiner endurance et technique. Dans ce canyon chacun a son rôle à jouer, chacun participe à l’avancement du groupe.
Alors si vous êtes initiés au rappel, si vous voulez approfondir vos connaissances en canyoning, si vous avez l’esprit d’équipe, si vous voulez vous évader, si la nuit vous rêvez de canyon en haute montagne, si vous avez envie de vous rafraichir, rejoignez l’équipe d’Estat le mardi 07 août 2018 !