Le canyon de Subra, un plaisir technique.
Le canyon de Subra, entre plaisir et technique.
Le canyon de Subra, c’est essentiellement du plaisir. La marche d’approche suffirait à elle-même d’en faire un enchantement. On traverse les zig zag de la piste forestière, il faut retrouver l’entrée pour la dernière section de la forêt, on s’y perd parfois, c’est l’aventure ! En pleine forêt, on retrouve un arbre, ha oui, c’est là ! Le pique nique s’impose au-dessus de l’entrée du canyon, histoire de profiter pleinement du spectacle. Et c’est le début de la descente !
Le canyon de Subra est plus techniques que ses frangins pas très loin, c’est un de mes canyon préféré. Les rappels s’enchainent en cascades, on passe la plupart du temps sur une corde. C’est l’occasion rêvée de se parfaire en technique de rappel. Entre les roches de schiste rouge la végétation éclate parfois à tel point qu’on se croirait perdus au milieu de la jungle cambodgienne mais non, on est bel et bien en Ariège ! Entre deux parois le paysage est magnifique, on peut rester à flâner mais pas trop longtemps.
La descente n’est pas difficile mais elle nécessite quand même une bonne endurance. On se faufile jusqu’à arriver à la « cascade de la seringue », une expérience forte. Bien entendu, comme pour beaucoup de choses, on garde le meilleur pour la fin avec la « cascade de la grotte ». Je ne peux que conseiller d’aller voir par soi-même, c’est la cerise sur le gâteau.Amateurs de rappel arrosés bienvenus !
A la fin d’une journée dans le canyon de Subra, on a la sensation d’avoir relevé un challenge, on regarde derrière satisfait et c’est l’occasion d’aller boire une mousse ou un perrier fraise avec son équipe. Subra a tous les ingrédients d’une bonne journée en canyon ; une bonne dose de technique, une lampée de paysages superbes, une pincée de dépassement de soi, il ne manque que … la bonne équipe !
Une expédition indienne en Slovénie
La Slovénie avant l'expédition en Inde
On est partis avec Rod de Tarascon-sur-Ariège de bon matin direction la Slovénie. C'était là-bas qu'avait lieu la réunion préparatoire à l'expédition 2020 en Inde. On allait retrouver des canyoneurs du monde entier. Adrien Paris est un vidéaste français de renom, que vous connaissez peut être, vu qu'il a fait ses armes chez Spéléo Canyon Ariège. Il arrivait du Monténégro avec Julien Fichot, photographe canyon français, et Louis Rogissart, instructeur belge. Tous les trois avaient fait la saison d'été chez Adriatrek Canyon et remontaient en voiture depuis les Balkans. Olda Stos, une pointure du canyon en Europe de l'Est, d'origine tchèque, nous rejoignait pour le week end depuis Brno. Sa compagne Katka Hebka devait être présente mais suite à un problème médical elle n'a pas pu se joindre à nous. Un des coéquipiers d'Olda dans l'expédition 2018 à Chamjé Khola, l'italien Jari Triboldi, serait également présent avec sa copine Lia. Ils arrivaient de la Vallée d'Aoste. Un photographe canyon slovène viendrait lui aussi de Ljubljana la capitale, c'était Ziga Humar.
Yann Ouzoux, qui a participé à l'expédition Chamjé Khola 2011 aux côtés de Lionel et Rod, qui a longtemps travaillé en Ariège et qui est aujourd'hui président de l'association Himalayan Canyon Team, sera en direct depuis la Réunion, l'île cette fois, pour participer. Mais je vous avoue que celui qui nous intéressait le plus dans le camion en traversant la France dans sa longueur avant d'attaquer l'Italie, c'était Lionel Rias. Lionel, en plus d'être un excellent spéléo, avait travaillé pendant des années avec Rod dans le canyon du Chassezac et tous les deux avaient participé à l'expédition 2011 de Chamjé Khola, mais surtout, surtout, Lionel avait un appartement pour la nuit à Kobarid, Slovénie, et ça, ça valait tout l'or du monde.
Après 14 heures d'autoroute, on a retrouvé Lionel pour passer la nuit. Le lendemain, on est partis tous les trois faire un tour dans les Alpes Slovènes autour de Bovec avant de retrouver Adrien, Julien et Louis à Ljubljana. C'est le vendredi qu'on a rencontré l'équipe au grand complet, dans un gîte près de Bovec, pour la première réunion concernant l'expédition 2020. Il est question d'aller ouvrir le canyon de Khoksar en Inde, dans l'Himachal Pradesh, au début de l'Himalaya, après le fameux Rohtang Pass, dans la Vallée de Spiti. Une ouverture de canyon n'est pas une mince affaire. Il faut des renseignements sur le canyon lui-même, certes, son dénivelé, sa configuration mais aussi sur les alentours, les conditions météo, l'ensemble. Les réunions étaient un moyen de faire le point, sur les informations déjà collectées, et sur l'équipe. Parce que descendre un canyon où personne n'a été avant est aussi un travail d'équipe. Chacun dans l'équipe a des tâches précises, chacun a son rôle, et tous sont liés. Derrière ces noms qui ont fait déjà de grandes choses dans le monde du canyoning se trouve un être humain. Chacun se trouve seul face à soi-même dans ces conditions extrêmes et bon, c'est bien quand on affronte ses peurs d'être bien entouré.
Différentes réunions ont eu lieu pendant le séjour. L'équipe s'est formée ; Rod, Olda, Jari, Lionel et Yann assureront l'aspect technique dans le canyon, Adrien sera avec eux pour filmer l'aventure. Sur place, une équipe extérieure sera présente en cas de besoin d'intervention, avec Julien et Katka. Des locaux comme Monish Dave et Titli aideront aux préparatifs. Un hélicoptère a été mis à disposition de l'équipe. Les rôles de chacun ont été distribués pour préparer l'expédition, les aspects techniques ont été évoqués, le planning et l'organisation sur place, la logistique et la communication. Adrien et Julien ont présenté leur projet de film pour l'expédition. Adrien sera au cœur de l'action pour couvrir l’événement mais son projet est plus vaste et humain que de faire un simple film d'action. Un crowd founding va bientôt être ouvert d'ailleurs si vous voulez participer à l'aventure !
Pour lier l'équipe et pour se connaître en canyon, il a été question d'aller pratiquer tous ensemble. Le deuxième jour, on est allés dans le canyon de Kozjak. Il faut savoir que les Alpes Juliennes, en Slovénie, sont un endroit magnifique. Le cadre est superbe, de beaux massifs se dressent imposants autour de la rivière Soca, c'est un terrain de jeu superbe pour faire du canyoning. Kozjak, non loin de Kobarid, est un canyon assez court, très encaissé, taillé dans la roche, quotté V4A5II. L'équipe s'est retrouvé à l'entrée du canyon et tous se sont élancés dans cette grande faille. On a posé une corde uniquement à la fin, face à une cascade d'une vingtaine de mètres. Face à chaque obstacle dans le canyon, tout le monde sautait hop hop hop, c'était pas évident à suivre ! Une cascade ? On saute. Une autre ? Pareil. En sortant du canyon, il a été question d'aller s’entraîner au couper de corde près de la rivière aux eaux bleues turquoises.
Le jour suivant, on est allés faire un tour dans le canyon de Predelica, un peu plus long et technique. C'était une bonne occasion pour mettre en application les techniques développées par Himalayan Canyon Team dans leurs précédentes expéditions. Le début du canyon est superbe, ouvert sur les sommets en face, très minéral. On alterne toboggan et rappels, puis une longue progression horizontale, et la dernière partie se termine par une belle cascade de 45m. C'était intéressant de voir les techniques mises en place par l'équipe, de tester sur le terrain la théorie, de voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas.
Après ces quelques jours passés en bonne compagnie, on s'est séparés. Chacun est reparti à ses occupations, en attendant le prochain rendez-vous pour finaliser les préparatifs de cette expédition prometteuse ! Affaire à suivre...
Une journée canyoning à l'Artigue chez Spéléo Canyon Ariège
Made in Spéléo Canyon Ariège ; un jour au canyon de l'Artigue
On s'est retrouvés avec Thomas et ses enfants au centre de Spéléo Canyon Ariège. On buvait un café en discutant, John et Clyde étaient en retard. Thomas venait d'Allemagne, il était en vacances. John et Clyde sont arrivés, on s'est tous salués, John était d'origine anglaise et son fils Clyde l'accompagnait pour cette sortie. C'était sa première expérience en canyon. John était assez charpenté, avec une bonne cage thoracique, son fils était plutôt baraque lui aussi, Thomas était un peu plus petit mais bien costaud, ses enfants étaient ados, ils avaient l'air en forme. On avait une bonne équipe pour cette journée !
Rod expliquait le déroulement de la journée, un café à la main. On est allé s'équiper dans le centre, on a tout mit dans le camion et on s'est dirigés vers l'Artigue. On était un peu dans l'expectative, on ne savait pas comment allait être le niveau d'eau. On avait pris la météo, tout était bon, ça devrait le faire ! Après la bonne marche d'approche, on s'est installés face aux montagnes pour manger nos pique-nique. Le niveau de l'eau était parfait, des conditions idéales, on pouvait se détendre. John donnait à qui en voulait des morceaux de truite fumée, on regardait l'eau couler et les sommets au loin en mâchant nos sandwichs. On a quand même enfilé les combis et on est partis vers l'aventure.
Thomas et ses enfants étaient bien à l'aise dans le canyon. Un petit briefing sur la descente en rappel les a mis dans l'ambiance. John et Clyde s'amusent comme des petits fous dans les vasques d'eau, on avance. Le premier saut assez imposant passe tout seul, on se déplace comme des flèches, de cailloux en cailloux, de cascades en cascades. On attaque le grand toboggan, le saut, tout le monde a le sourire, les ados se régalent et les grands aussi. On est tous de grands enfants à jouer dans des marmites. La grande cascade de vingt mètre, on reprend un peu de sérieux. L’obstacle est d'envergure. L'eau fonce dans la marmite avec un bruit assourdissant, on passe à côté grâce à un grand rappel sec. Le canyon se finit, on reprend un petit sentier pour revenir à la voiture.
En remettant des vêtements secs, tout le monde rigolait. Quelle journée, on en prend plein les yeux ! De retour au centre, on a pris un verre en regardant les photos de cette belle sortie canyon. Tout le monde était heureux d'avoir pu participer à cette aventure. Pourquoi pas vous ?
Bivouac spéléo au Bufo Fret
Deux jours sous terre dans le réseau du Bufo Fret
Une expédition qui se prépare
Revenons à la racine de la chose ; qu'est-ce qu'une expédition ? D'après le Larousse, une expédition c'est entre autre ; "Voyage scientifique dans un pays éloigné ou difficile, ou voyage touristique plus ou moins important ou mouvementé ; hommes et matériel participant à ce voyage : Expédition au pôle Sud." Certes, nous ne sommes pas partis au pôle sud mais pour ce qui est de la partie mouvementée pourquoi pas. Bivouaquer dans le réseau du Bufo Fret, ce n'est pas rien. Olivier était le premier motivé par l'aventure, il a embarqué avec lui son fils Baptiste et Benoît un ami. Sandrine est venue se greffer également pour participer au projet. A la dernière minute, Morgan a vu passer l'évènement sur les réseaux sociaux et sans hésiter une seconde est venu compléter l'équipe. On avait notre équipe motivée, il nous restait à assurer la logistique. Il a fallu rassembler le matériel nécessaire ; combinaisons, harnais, casques, lumières, duvets... Et aussi la nourriture pour deux jours sous terre. J'étais en charge de préparer à manger pour le groupe et d'assurer la couverture médiatique de l'évènement, appareil photo au poing. Rod est parti plusieurs fois en reconnaissance sur le terrain, il a repéré les endroits clés et l'emplacement du bivouac. On s'est donnés rendez-vous à Bugarach le samedi matin, 10h.
Ensemble, on s'est occupés de conditionner les affaires. Les duvets, les fringues de rechange, la nourriture, les cordes et trousse de secours. C'est compliqué de conditionner les sacs pour une expédition comme celle là. Il ne faut rien oublier mais il faut le minimum, car les sacs en spéléo demandent une attention et une gestion particulière. Les sacs, il faut les emmener, et ce n'est pas une mince affaire à travers les entrailles de la Terre. Rod nous expliquait la gestion des sacs, sorte de troisième bras pour le spéléologue. On a réussi à avoir un nombre de sacs acceptable, avec tout ce qu'il nous fallait dedans. On s'est mis en route pour l'entrée du réseau du Bufo Fret.
Premier jour sous terre
Une courte marche d'approche nous a mis dans le bain direct, l'entrée de la grotte était là. Tête la première on se jette dans l'inconnu. Au début l'excitation et le management des sacs dominent l'activité. On arrive dans "le lac des lutins", on barbote dans l'eau, la roche nous donne quelques avants-goûts de ce que la nature sous terre peut nous offrir mais pas de lutin. On mange un morceau près du lac. C'est le moment de la première remontée sur corde. Et oui, l'originalité de ce réseau est de remonter dans la montagne.
Monter sur corde c'est une chose, notre équipe a été bien briffée par Rod, on s'économise, il n'y a aucune performance à suivre, il faut maîtriser la technique afin de remonter sans se cramer complet au début de l'exploration du réseau. Mais monter les sacs c'est encore une autre paire de manche. Un équipier monte, il est suivi d'un sac au bout d'une corde monté à la poulie. Ce passage fini, on attaque la section dites de "Pearl Harbor". Un peu plus technique, il faut se faufiler dans un passage plus étroit en se faisant passer les sacs. Une belle action ! L'esprit d'équipe est au beau fixe, on rigole, on transpire, les sacs passent d'une main à une autre, on monte dans le réseau et on arrive au "Grand Balcon". A partir de là, vacances ! Les sacs sont montés dans la "Galerie des Sables", lieu de notre bivouac et nous pouvons repartir explorer le réseau.
Une petite montée sur corde encore et nous entrons dans la "Galerie des piques". L'ambiance est superbe, nous sommes sept explorateurs sous terre, des concrétions partout s'agencent comme des représentations théâtrales de mère nature, à chaque pas on découvre de nouvelles formes. C'est assez grand et pour se repérer Rod a emmené avec lui sa tablette et une version PDF de la topographie du réseau qu'on peut agrandir à 400%. C'est beau la technologie !
On découvre amusés les noms donnés aux différentes parties du réseau, pas toujours drôle comme "la peste brune" ou plus enjoué ; "le réseau boubou". Pour l'instant il semblerait qu'on soit dans la "Galerie des intraterrestres". On continue d'avancer, on passe de salles assez vastes à des sections plus étroites, on fait attention où l'on met les pieds. Des fois de grandes failles creusent le sol et on n'en voit pas le fond. C'est l'aventure !
Dans la "Galerie des petits gris", on arrive au grand toboggan d'argile. Avant d'y aller Rod nous annonce qu'il n'a pas été plus loin dans ses explorations précédentes de la cavité. Il est, comme nous, face à l'inconnu et donc face à la découverte. Remonter un toboggan d'argile n'est pas la meilleure idée que tu aies jamais eu. Rod trouve un passage, on se faufile, on arrive face à un laminoir, passage qui peut être large mais bas de plafond, on y est obligés de se déplacer en rampant. On sort de là au-dessus du toboggan, pari réussi ! On continue, grisés par la découverte et l'inconnu.
Se repérant avec la tablette, on arrive à savoir qu'on fait ce grand virage à 360°, pour l'instant ça va, tout le monde a le sourire, tout le monde veut continuer. Mais au bout de quelques instants on se trouve face à une crevasse où l'on avance en opposition, avec un peu de gaz sous les pattes et il semble que devant on ne puisse plus aller bien loin sans s'exposer dangereusement. Rod prend la décision de faire demi-tour, nous expliquant que c'est le lot des spéléologues de devoir renoncer sans avoir vu le fond. Il est rare de voir le fond. On fait donc le chemin inverse, on remonte ou descend des cordes, on arrive au bivouac. La notion du temps a complètement disparue dans notre équipe.
Au bivouac, il est question d'installer un endroit repéré avant par Rod pour le coin pipi, d'enlever les combis pour se mettre des habits secs, de préparer le repas. Sur une bâche on étend une belle nappe, on dispose les vivres. Le saucisson, la saucisse de foie, les anchois marinés à la provençale, quelques radis, des tomates cerises, des olives, un fromage de chèvre et un toudeille vache-brebis, la soupe de poireaux pommes de terre, recette de ma grand-mère, chauffe sur un réchaud. On mange de bon appétit, tout le monde a le sourire mais la fatigue est présente. On a crapahuté huit heures dans le réseau et quand la soupe arrive elle est appréciée par tous. Un petit verre de Gaillac pour remettre les plus vaillants sur pied, on se marre autour de la table, on se remet d'une belle journée en exploration. On installe le bivouac, une tente collective est amarrée au milieu de la belle "galerie des sables", tous nos explorateurs s'y installent sauf Baptiste décidé à affronter seul la nuit sous terre mais quand même juste à côté des autres.
Deuxième jour sous terre
La nuit fut marquée de sporadiques ronflements non identifiés, l'ours des cavernes peut être ? On ne s'est pas réveillé tôt, on a pris le café et un petit déjeuner, puis on a rangé le campement, reconditionner tout dans les sacs devenus plus légers. Le but est de ne laisser aucune trace de notre passage afin de ne pas déranger le monde souterrain. Avant de repartir de la "Galerie des sables", on va pousser un peu dans cette galerie, voir ce qu'il y a plus loin.
On passe dans un laminoir et on arrive dans une belle petite salle où la roche prend des formes insoupçonnables. Plus loin le laminoir est trop étroit pour qu'on puisse s'aventurer dedans. On fait demi-tour et on revient à notre bivouac. L'exercice de reconditionnement effectué, on peut descendre les sacs au carrefour entre le chemin du retour et les cordes pour monter jusqu'à la "Galerie des piques" d'où on pousse jusqu'à la "Galerie blanche".
Ce qui est superbe dans le réseau du Bufo Fret, c'est que chaque galerie possède un style bien particulier, le paysage n'est jamais le même et on découvre sans arrêt les différents paysages cavernicoles. La galerie blanche, quasiment inconnue pour Rod, est assez resserrée, accidentée, de belles concrétions finement ciselées s'étendent dans la roche, l'ambiance y est plus électrique. On monte, on passe en opposition quelques endroits et puis on se retrouve au puits.
Difficile d'avancer plus, on fait demi-tour. Nous retrouvons les sacs et l'emplacement est idéal pour un pique nique du midi. Il ne nous reste plus qu'à retraverser "Pearl Harbor" dont le souvenir restait vivace chez nous. Étrangement la descente s'est faites très rapidement et sans grandes difficultés. On a retrouvé le lac après avoir descendu en rappel ce que la veille on montait au bloqueur. On a retrouvé la sortie sous un grand soleil, sous les sacs la plage et on est redescendus à la voiture pour se changer, ranger le matos, boire une bière et échanger avec le sourire sur cette sortie.
Une expédition comme celle-ci ne laisse pas indifférent. La notion du temps s'échappe, les téléphones n'existent plus, le lien avec l'extérieur est complètement coupé, on est dans un monde hostile et étranger, loin de la maison. On fait face à soi même, ses peurs et ses envies mais on est bien entourés. C'est une belle expérience et un intense morceau de vie. Avec la bonne équipe, c'est un plaisir partagé ! Si vous aimez l'aventure et la découverte, n'hésitez pas à vous renseigner sur nos prochaines expéditions en bivouac !
Texte, crédit photo, dessin et vidéo : Arthur Serres
Une expedition au Canyon d'Estat
Le canyon d’Estat, toute une aventure !
Le canyon d’Estat est le plus beau et le plus grand de la vallée de Vicdessos. Sur toute une journée, l’expédition prend place au pied des 3000 ariégois. La marche d’approche déjà sportive nous amène en-dessous du pic d’Estat, 3144 mètres d’altitude tout de même. Une belle rando pour commencer la journée en introduction avant de commencer la descente proprement dites. En face du pic rouge de bassiès, surplombant le canyon de l’Artigue, le canyon d’Estat se découpe dans du schiste rouge entre paysage de haute montagne et rappels.
Or c’est une première en cet été 2018, on monte une expédition ! La fonte des neiges tardive nous offre des conditions aquatiques exceptionnelles pour cette aventure unique. Cette descente sportive nécessite de combiner endurance et technique. Dans ce canyon chacun a son rôle à jouer, chacun participe à l’avancement du groupe.
Alors si vous êtes initiés au rappel, si vous voulez approfondir vos connaissances en canyoning, si vous avez l’esprit d’équipe, si vous voulez vous évader, si la nuit vous rêvez de canyon en haute montagne, si vous avez envie de vous rafraichir, rejoignez l’équipe d’Estat le mardi 07 août 2018 !