Le canyon de l'Artigue, la version sportive
Le canyon de l'Artique, aquatique et sportif
Avec notre équipe nous sommes allés repérer le canyon de l’Artigue il y a deux jours. Le niveau de l’eau était assez élevé à la sortie du printemps et après la fonte des neiges. Une belle occasion de se confronter à ce canyon qui devient alors très aquatique.
On y a passé une superbe matinée, entre le repérage pour préparer les futures sorties de cet été et une bonne dose d’amusement pour nous.
Il a fallu faire un peu attention quand même, le niveau aquatique appelait à la prudence. Mais quel bonheur d’avoir toute cette eau juste pour nous ! On a sauté un peu partout, sous un magnifique soleil, dans l’eau turquoise.
On s’est vraiment régalé, après avoir sondé les vasques et changé quelques amarrages, le canyon est maintenant praticable, idéal pour une sortie sportive qui envoie un peu !
Alors, la coupe du monde est finie, l’aventure du canyon de l’Artigue commence,
et vous, vous faites quoi cet été ?
Devenir autonome dans le canyon de l'Argensou
Le canyon de l'Argensou et le parcours vers l'autonomie
Après quelques sorties en canyon est venu l’idée de suivre une voie dans ce domaine. Pour pouvoir progresser il fallait devenir autonome. Pour cela, Rodolphe proposait une formation de canyoneur autonome au mois de juin. Me voilà embarqué dans l’aventure autonome.
Je fis la rencontre de mes collèges de formation, des français. Ensemble on a suivi le cours de la formation, entre théorie et technique et on a bien rigolé faut dire. Un beau jour, on est partis avec le matériel en direction du canyon de l’Argensou pour mettre en pratique ce qu’on avait appris.
La météo n’était pas vraiment avec nous, une petite pluie fine se déposait sur nos combinaisons et il ne faisait pas si chaud pour un mois de juin. Mais on n’était pas là pour prendre le soleil, on voulait devenir autonomes en canyon. Le canyon de l’Argensou est un canyon très facile pour débuter le canyon quand on est encadré, pour nous ce fut un challenge.
Chacun avait un atelier à équiper, on se concentrait pour savoir comment faire. La première fois que je me suis retrouvé seul face à la corde, ce fut quelque chose. Que fallait-t-il faire déjà ? Et si je me trompe… Se concentrer, respirer, trouver la bonne solution.
Finalement ça l’a fait, j’ai mis en place pour la première fois une corde en rappel et je suis descendu dessus. Je doutais encore un peu du matériel. Comment tout ça pouvait tenir ? J’ai été soigné lors d’un exercice de coupé de corde. Je suis resté une bonne vingtaine de minutes au-dessus du vide, une coéquipière avait coupé la corde suivant la procédure mais quelque chose n’allait pas sans pour autant me mettre en danger. Après ça, je n’ai plus douté du matériel et pendant vingt minutes au bord de la cascade j’ai eu le temps d’appréhender la peur du vide.
La formation était des plus intéressante, tant au niveau du canyoning qu’au niveau personnel et sans oublier le côté humain. On avait partagé une semaine ensemble avec les collègues, c’était un bon moment d’échange et de partage. Après cette semaine on était autonomes en canyon, on était certifiés par Universal Canyoning Academy et Rodolphe Sturm. C’était l’occasion de passer à l’étape suivante.
Si l'aventure autonome vous tente vous aussi, jetez un œil à la formation ici : formation canyoneur autonome
Débuter dans le Canyon de l'Artigue
Comment débuter le canyoning ?
J’ai débuté dans le canyoning par hasard, si le hasard existe. J’ai fait la rencontre de Rod en Ariège au cours d’un barbecue avec des amis. Il cherchait des gens parlant anglais pour faire une sortie au canyon de l’Artigue. Il donnait une formation d’Assistant Instructeur au sein de la structure ICOpro. J’étais avec deux amis, on savait parler anglais mais on ne connaissait rien au canyoning et on n’avait jamais entendu parler d’ICOpro. On a dit oui, c’était parti.
Les futurs Assistants Instructeurs nous ont accueillis avec enthousiasme. Ils venaient des quatre coins du monde ; un écossais, un brésilien, un français, un américain… Ils nous ont présenté l’équipement du canyoneur et l’activité. Il s’agissait de descendre un canyon en utilisant diverses techniques ; on allait faire du toboggan, du rappel, des sauts et marcher. Pendant la marche d’approche je me souviens avoir ressenti un mélange de curiosité, d’appréhension, de bien être. On se déplaçait dans la montagne et déjà ça c’était top. Rod nous a montré comment utiliser le pirana pour descendre en rappel sur une corde. Bon, on savait ça, c’était pas mal. Restait à le faire.
Les Assistants Instructeurs internationaux nous ont rassuré, on ne faisait pas trop les malins dans ce cours d’eau encaissé entre les roches. J’avais le vertige, enfin je croyais avoir le vertige, j’aimais pas la hauteur et le premier saut a été difficile, après c’était marrant comme un gosse qui saute à l’eau. Et puis le rappel… Le premier rappel je n’ai pas fait le fier, je me demandais si la corde allait tenir, je ne savais pas quoi faire avec mes pieds, une petite goutte de sueur a coulé sur mon front et ça s’est très bien passé.
Comme ça on a passé une bonne partie de la journée, à descendre le canyon de l’Artigue dans la joie et la bonne humeur en parlant anglais. C’était un régal de partager ce moment avec mes potes mais aussi avec ces gens venus de contrées lointaines. A la fin du canyon on s’est retournés avec les copains pour se dire qu’on avait descendu notre premier canyon. On s’est tous retrouvés au centre Spéléo Canyon Ariège pour débriefer la journée. On a reçu nos cartes ICOpro, on était de la famille, on était des initiés. Et pour moi c’était le début de l’aventure en canyon.